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La salsa, la bachata et la kizomba sont des danses qui connaissent de plus en plus d’adeptes. Il est tout à fait courant de connaître plus d’un membre de son entourage qui pratique ou a pratiqué l’une de ces danses dans une école, en soirée ou bien en vacances !
Mais… Où sont passés les danseurs gays ?
Alors que les danses latines font vibrer le parquet, on remarque curieusement une sous représentation de la communauté LGBT.
Préparez-vous à lever le voile sur cette énigme captivante !
Les danses SBK sont profondément enracinées dans des traditions culturelles spécifiques. Ces danses sont nées dans des pays où les rôles de genre sont souvent fortement définis et où les attentes sociales sont influencées par une vision traditionnelle de la masculinité et de la féminité.
Dans de nombreux pays d'Amérique latine et des Caraïbes, les normes de genre peuvent être marquées par une mentalité machiste qui valorise la virilité et la dominance masculine. Les hommes sont souvent encouragés à prendre le rôle de meneur, de séducteur et à afficher une certaine force physique et une assurance sans faille. Les femmes, quant à elles, doivent être gracieuses, sensuelles et suivre le leadership masculin.
Ces normes et attentes peuvent créer un environnement conservateur qui peut rendre difficile l'intégration des personnes LGBT. En effet, elles peuvent avoir du mal à s’identifier aux rôles de genre assignés, propres aux danses de couple (salsa, bachata, kizomba).
Il est tout à fait légitime de se demander pourquoi, à l’heure où la culture LGBT inonde les mœurs et divise les traditionalistes et les progressistes, ne voit-on pas plus de personnes issues du milieu LGBT dans ce milieu là… ?!
Et bien car c’est un milieu régi par la séduction et la rencontre. Et pour 90% des hommes qui dansent, il s’agit bel et bien d’entrer en contact avec des femmes. Ces derniers savent pertinemment que la danse fait l’unanimité auprès de la gente féminine, c’est la raison pour laquelle c’est ici qu’ils vont les chercher.
Comme le dit si bien George Bernard Shaw (dramaturge irlandais, prix Nobel de littérature) : “La danse est l’expression verticale d’une frustration horizontale”.
Au cours des 15 dernières années, nous avons remarqué une absence presque totale de couples LGBT+ exprimant le désir de participer ensemble à nos cours, tandis que de nombreux couples hétérosexuels viennent régulièrement pratiquer cette activité à deux. Cette disparité soulève des interrogations quant aux raisons sous-jacentes.
Il est possible que les couples hétérosexuels se sentent à l'aise dans le fait de changer de partenaire lors des cours, sachant qu'ils danseront avec des personnes du sexe opposé, ce qui leur convient parfaitement. En revanche, les couples LGBT+ pourraient être confrontés à des défis spécifiques, peut-être dus à une certaine réticence à danser avec des personnes du même sexe, étant donné que la plupart des écoles de danse latines SBK tendent à privilégier les rôles traditionnels, avec un leader masculin et un follower féminin.
À contrario, l’équilibre homo/hétéros est beaucoup mieux réparti dans la danse SOLO ! Classique, Jazz, Modern, Contemporaine….TOUT, sauf la danse de couple, à quelques exceptions près !
Depuis peu, on constate une volonté de braver les normes de genre propres aux danses de couple. En effet, on observe de plus en plus de femmes endosser le rôle de l’homme, et vice versa. Bien qu’il s’agisse d’une minorité, il n’est plus rare de voir des danseuses prendre les commandes et faire danser d’autres femmes. De même, de plus en plus d’hommes osent embrasser le rôle du suiveur, explorant des mouvements sensuels et gracieux, généralement associés aux femmes.
Cette transgression des normes semble offrir une véritable perspective pour la communauté LGBT. Elle brise les barrières traditionnelles et permet aux danseurs/danseuses gay de s’exprimer authentiquement, en s’affranchissant des contraintes imposée par les attentes de genre préétablies.
Quoi qu’il en soit, le fait de changer de rôle est on ne peut plus bénéfique dans l’apprentissage de la danse à 2, car il permet réellement de se mettre à la place de l’autre et d’améliorer sa danse.
Se pose alors la question de savoir si sortir des rôles traditionnels de genre dans les danses latines est une bonne chose. Certains pourraient soutenir que ces rôles bien définis, où l'homme mène et fait danser la femme, apportent une tension et une dynamique séduisante sur la piste, créant une alchimie unique entre les partenaires. Après tout, l'image de l'homme fort et protecteur guidant la femme gracieuse et séduisante a indéniablement son charme.
Il s’agit d’un sujet brûlant aujourd’hui, qui divise les progressistes occidentaux, et les conservateurs qui préfèrent qu’un homme soit un homme et qu’une femme soit une femme.
Libre à chacun de juger ce qui est bon pour lui…
Mais permettez-nous de vous rappeler une chose, car il est bon de se rappeler que “manger du poisson pané, sans savoir la forme réelle d’un poisson”, c’est quelque part manquer une grosse partie de l’histoire :
La danse reine connue du grand public, à savoir la salsa, a pour ancêtre, l'afro-cubain; qui est une forme de danse riche et diversifiée qui a été influencée par une multitude de styles et de cultures. Dans l'afro-cubain, le mouvement de la "vacuna" est une métaphore pour l'acte sexuel, où le danseur masculin "injecte" symboliquement son sperme, représentant ainsi la fécondation.
En transportant cette symbolique dans la salsa, on peut voir comment la danse continue de porter cette notion de séduction, de désir et de procréation. Dans la salsa, l'homme, en tant que leader, guide la femme à travers la danse, utilisant des mouvements fluides et expressifs pour séduire et impressionner sa partenaire. Cette idée de "faire la cour" à travers la danse peut être vue comme une extension de la métaphore de la "vacuna", où le danseur masculin tente de "vacciner" la femme, soit de la séduire, de créer une connexion profonde et, dans le contexte de cette interprétation, de la mettre enceinte.
Non seulement ça a du charme, mais c'est de cette dualité, que le charme de ces danses là est issu…
Ce qui est certain, c’est qu’en salsa, bachata, kizomba, il n’y a pas de limites à l’expression de soi. Que l’on choisisse de suivre les rôles traditionnels de genre ou de les transgresser, que l’on soit gay, bisexuel ou hétérosexuel, chacun peut trouver sa place et s’épanouir pleinement. Pratiquer les danses de couple est une expérience immersive qui peut transformer profondément ceux qui s’y engagent. Cet art transforme, guérit et inspire ses adeptes.
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